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Les encres & les formes d'onde
Arnaud Coutancier
« La genèse de fréquentes fréquences est une encre d’Agnès. Elle me faisait penser à la représentation graphique de forme d’onde. Poussant cette réflexion, nous avons imaginé ensemble cette installation où la peinture serait partition, où les formes ondulatoires de la musique guideraient la brosse, le pinceau : les couleurs étant ce qu’est le son… et réciproquement.
Encre d’Agnès Rainjonneau
Représentation graphique de la musique Fréquences 13
Ce postulat a évidemment imposé le format des peintures, ces sinusoïdales permanentes, une lecture de gauche à droite mais dans ce cadre, l’expression déborde largement une représentation mathématique .
Zoom de forme d'onde (trompette de Fréquences 13)
Croquis Agnès Rainjonneau
Après avoir élaboré le concept de notre collaboration, il a fallu concrétiser ces idées.
Agnès a commencé avant moi. Ce n’était pas un choix délibéré, juste un concours de nos agendas mutuels. Elle a débuté par de nombreux croquis où elle se laissait porter par des musiques qu’elle écoutait en travaillant, musiques allant de Pergolèse à Daniel Givone. »
Agnès Rainjonneau
« La musique est très présente dans mon atelier. Elle me porte, me coupe aussi de mon environnement.
Si d’une encre est né fréquentes fréquences , l’envie de travailler des gestes sonores remonte à un projet plus ancien. Je confectionnais des « grigris » à partir d’objets que l’on me confiait. Je me suis aperçue, en les réalisant, que chacun avait son propre chant.
Notre première collaboration avec Arnaud a commencé sur ce projet. Je lui ai donné la liste des sons des grigris et il en a tenu compte en composant ses univers sonores qui accompagnaient l’installation.
Depuis ce projet, entre le son et le geste, il y a une complémentarité qui m’est de plus en plus évident. Avec fréquentes fréquences, je voulais réellement l’expérimenter ».